Découverte de quatre espèces de girafe.
- 3 janv. 2017
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Si l'on demande de dessiner une girafe, rien de plus simple, quatre grande guiboles, un cou immense et des taches marron sur tout le corps.
Mais quelle girafe avez-vous dessiné ?
"Ben , une girafe quoi... Il en a pas 15 sortes ?"
Quinze sorte, non, mais quatre, oui!
Ça, ce sont des scientifiques allemands, Axel Janke et Julien Fennessy, qui viennent de le découvrir. Jusqu'ici, eux aussi pensaient qu'il n'existait qu'une seule espèce de girafe, au nom de giraffa coeloparis.
La surprise est de taille, c'est le cas de le dire ! Perchées a 5 ou 6 mètres du sol, leur cou mesure plus de 2 mètres. Elles ne passent pas inaperçues !
Comment se fait-il que nous ne nous en soyons pas rendu compte plus tôt ?
C'est parce que définir une espèce, ce n'est pas ci facile !
Qui ressemble s'assemble ?
Intuitivement, le premier critère que nous allons utilisé, c'est la ressemblance .
Il ne viendrait à personne l’idée de ranger un chat dans la colonne "canin" sur la fiche des familles animales !
La ressemblance est d'ailleurs le premier critère qu'on utilisé les savant de l'antiquité pour classer les animaux.
Prenez les colvert. Monsieur et madame ne se ressemblent pas: lui à la tête et le corps recouvert de plume irisés, tandis que madame est entièrement brune !
Et c'est bien cette diversité qui complique le problème. La girafe du nord et du sud, ainsi que la réticulée et la masaï, ne sont pas identiques elles non plus ! La girafe réticulée a des tâches brunes orangées qui sont nettement définies par un réseaux de lignes blanches. Tandis que celles de la girafe masaï sont nettement plus sombres que les autres, avec des tâches moins géométriques, en forme de feuilles. Ces différences, les zoologistes les ont remarquées depuis belle lurette mais ils pensaient que c'était simplement des sous-espèces de la girafe.
Des débats qui font débat :
Dès le XVIIIè siècle, les naturalistes ont alors eu l’idée d'utiliser un second indice : leur mode de reproduction.
Sans doute, vous l'apprend-on encore au collège : une espèce est composée d'individus qui se reproduisent entre eux et donnent une descendance , normalement capable à son tour de créer des individus.
On cite souvent comme exemple le cheval et l'âne. Les deux espèce peuvent se croiser mais leurs petits, le mulet ( croisement entre une jument et un âne) ou le bardot ( croisement d'une ânesse et d'un étalon) seront stériles.
Sauf que là aussi, ça ne marche pas à tout les coups!
C'est notamment le cas du tigre et de la lionne ou de la tigresse et du lion.
Ce critère de la reproduction est pratiqué et a l'air simple a expliquer.
Sauf qu'il est faux, indique Pierre Henrigauyon au MNHN (Museum national d'Histoire naturelle).
Prisonniers des barrières naturelles :
Finalement, le bon critère pour différencier deux espèces, ce n'est pas le fait qu'elles ne peuvent pas se reproduire ou donner des descendants fertiles, mais plutôt le fait qu'il existe entre ces deux populations une barrière de fécondité, quelque chose qui les empêche de se reproduire .
Les océans, les rivières, les montagnes séparent les différents organismes, ce qui fait qu'ils ne se rencontrent jamais. Ces barrière peuvent être aussi comportementales. Les uns sortent le jour et les autres la nuit. Ou ils ne se reproduisent pas pendant la même période. C'est le cas de la girafe.
Puis ils ont analysé un grand nombre de leurs gênes.
Et puis ils ont vu qu'il y avait quatre populations de girafes. Elles n'échange plus de gênes, ce qui veut dire qu'elles ne se sont pas reproduites plus entres elles. Les biologiste en on déduit qu'elles devait appartenir a quatre espèce bien distinctes. En pratique cependant, la girafe est considérée comme une espèce unique composée de neuf sous-espèces par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) , l'institution chargée de protéger les espèces en voie d'extinction.
"Les girafes sont menacées d'extinction bien plus que les éléphant", alerte Axel J.
"Reconnaître les quatre espèces permettra de mieux les protéger".
Et le temps presse ! Leur disparition ne prendra pas des centaines d'années, on peut vous le certifier...
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